Juliette Binoche Instagram – @judithgodreche1 Judith. Tes mots hier. Quel coup de vérité tu nous as mis dans le ventre. Pardon de n’avoir pas été assez présente pour te dire à quel point ton témoignage, ton courage font partis de l’avancement de nos consciences et que je suis avec toi. Toute avec toi. Il faut parfois des coups pour faire changer les choses, tu es une de celles qui les portent. Je sais de quelle vulnérabilité tu parles, pour avoir été sur un plateau de tournage assez tôt (18), mais pas aussi tôt que toi (14). J’aurais voulu être là pour te protéger. L’impunité souvent masculine (mais pas toujours), au cinéma est et a été intolérable, je crois que ces Césars ont marqués hommes et femmes pour un temps meilleur. Tu as su nous confronter avec ta peur, ta sensibilité mais surtout ton besoin de vérité. On ne peut se construire que comme ça. Quel soulagement pour nous tous de t’entendre. Il n’y a pas de retour en arrière. Merci de ta liberté, de ton sens de la dignité, d’avoir permis de parler pour beaucoup. Les situations que tu as vécues peuvent arriver pour nombre d’actrices, débutantes mais aussi d’acteurs, et viendra un temps où les hommes auront moins peur de parler. La vérité ne craint pas la honte. L’acteur, l’actrice est un artiste à part entière, et non un objet de désir qui se manipule au gré de la vision du réalisateur. La vision du cinéaste dieu est une illusion souvent amplifiée par les critiques de cinéma ou par l’équipe qui l’entourent. Il est temps de comprendre et de voir que la création est un cercle où seule l’œuvre est au centre. Le cinéaste en a la conception mais sa réalité le ou la dépasse, car au fond du fond c’est une œuvre commune. 🌟